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On communique
On communique
  1. INTRODUCTION

« La communication est le fondement de toute vie sociale. » HOGUE

Pour tout être vivant, la communication occupe une partie importante de son temps. Au départ, la communication se limitait à des gestes. Petit à petit, les moyens de communication se sont développés. L’homme a cherché à développer son pouvoir de communication (partage de sentiments, d’opinions, d’activités…). Son idée était d’aller au-delà des capacités de proximité, de communiquer à distance (ex : musique, nuages de fumée, dessins, écriture…). L’homme voulait aller plus loin géographiquement, dans le temps, être plus rapide.

La socialisation de l’individu est étroitement liée aux communications qui s’établissent entre lui et son environnement. L’individu qui communique se socialise. Depuis sa naissance jusqu’à sa mort, l’être humain établit des échanges. Le phénomène de la communication est toujours présent quelle que soit la situation.

La communication joue un rôle essentiel dans le développement de l’enfant. Le langage façonne l’image que l’enfant a de l’environnement et de lui-même. Le langage joue donc un rôle important dans l’apprentissage de l’enfant.

les caractéristiques de la communication

  • Elle est unique : quand on transmet un message, c’est une et une seule fois. A chaque fois, une communication est une création.
  • Elle est originale : celui qui reçoit le message n’est pas toujours le même.
  • Elle est irréversible : une fois qu’on a transmis le message, on ne peut le récupérer. Les informations ne font que s’additionner.
  • Elle est subjective : elle repose sur l’individu : chacun a sa propre perception.
  1. LES ENJEUX DE LA COMMUNICATION

« Tout comportement communicatif s’inscrit nécessairement dans un jeu porteur d’enjeux. » BOURDIEU

Nous ne communiquons pas seulement pour transmettre ou recevoir des informations, mais aussi parce que nous sommes poussés par certains motifs, désireux d’atteindre certains buts et, plus largement, pour maîtriser certains enjeux psychologiques.

Il existe 5 types d’enjeux qui ont été repris par différents auteurs (MUCCHIELLI et LIPIANSKY) :

Les enjeux informatifs : transmettre une information, un message.

Les enjeux identitaires : ces enjeux mettent en évidence que dans toute communication, l’identité est un point central. C’est à la fois une condition, un enjeu et une résultante de la communication.

  • L’identité est une condition : pour parler, il faut avoir une identité. Toute communication définit l’identité de l’émetteur. Cette identité va définir, comme condition, la place corrélative de l’autre. L’identité, comme condition, va se manifester dans la phraséologie utilisée, dans l’usage d’un code particulier. Il va y avoir des marqueurs identitaires dans toute communication.
  • L’identité est aussi un enjeu. La personne qui communique va mettre en danger son identité pour produire chez l’autre une certaine image. Si l’interlocuteur ne confirme pas l’identité, il y aura malaise, sentiment négatif. Cet enjeu est très présent dans toutes les situations de négociation. Etre reconnu comme un interlocuteur valable pour obtenir des bénéfices. Cet enjeu pousse certaines personnes à ne pas prendre part à la communication. Une autre motivation fondamentale de la quête identitaire est l’unité, la cohérence du rôle qu’on peut avoir, garantir une pérennité du rôle (constance dans le temps). Les enjeux identitaires vont être aidés par toute une série de rituels d’interaction où il y a des règles (comment s’adresser à une personne) qui vont définir les règles normales d’identité. Cela permet de ne pas toujours se justifier, de définir son identité.
  • L’identité est aussi une résultante de la communication, elle en est la conséquence. C’est au travers des interactions quotidiennes et des images qu’elles nous renvoient que se construit peu à peu l’image que nous nous faisons de nous : la représentation et l’estime de soi découlent pour une large part du « miroir d’autrui », des retours aux messages que nous envoyons.

Les enjeux territoriaux : L’enjeu est de préserver un espace intime pour ne pas se mettre en danger dans la communication, gagner du territoire. Ces enjeux vont se mettre en place à la fois dans l’espace physique et psychique.

Par exemple, dans une conversation, il y a un jeu de distance, chacun mesure la distance optimale entre lui-même et l’autre.

Dans certains conflits, il y a un enjeu d’empiéter sur l’espace de l’autre, gagner du terrain.

Les enjeux de l’espace psychique font référence aux aspects d’intimité, aux éléments personnels, privés, aux limites où on accepte l’autre dans son espace. Il existe des marqueurs territoriaux, des rituels d’interaction.

L’individu met en place une double barrière : la première, entre soi et autrui, et la seconde, entre le moi social et le moi intime. Le moi social est celui qui s’exprime et s’affiche dans les interactions, qui tombe sous le regard d’autrui ; le moi intime est celui qui reste le plus souvent caché. Cette double barrière se traduit dans la communication par des « mécanismes de défense communicationnels ».

Les enjeux relationnels : il y a enjeu d’entrer en relation, d’avoir des contacts, d’œuvrer à avoir des contacts satisfaisants par rapport à son objectif, en fonction de la situation de l’individu, du moment (besoin de gratification, de protection…). Ces enjeux reposent sur des questions d’identité et de frontières. Dans ces enjeux, il existe aussi des rituels d’interaction.

Dans la communication, le plus difficile sont le début et la fin. Comment rentrer en communication avec l’autre ? L’ouverture comporte le risque d’intrusion, de non-réponse, de non-maitrise du déroulement de l’interaction qui, une fois engagée, échappe pour une part à l’emprise de chaque protagoniste.

Les rituels d’interaction permettent de rentrer en contact avec l’autre. Ils facilitent le premier contact.

Comment conclure une communication ? Par des rituels d’interaction également. La fermeture peut faire résonance avec l’abandon et il faut rassurer l’interlocuteur sur le fait qu’il n’en est rien.

Un autre aspect de ces enjeux est l’évolution harmonieuse de la relation (relation symétrique ou complémentaire, ajustement mutuel).

Ces enjeux opèrent dans un processus dynamique, il y a un passage du VOUS au TU au fur et à mesure de la communication.

Les enjeux conatifs : Ces enjeux représentant la possibilité d’influencer l’autre. Dans toutes communication, l’émetteur cherche à influencer l’autre, le convaincre sur une opinion, sur un comportement, à le faire changer d’avis. Ces enjeux peuvent prendre deux voies :

  • la séduction : qui recherche un rapport de complicité, d’attirance, de sympathie en mettant en avant les aspects relationnels
  • le pouvoir : qui instaure un rapport de force entre les interlocuteurs (autorité, sanctions, menaces…)

Il existe des circonstances où la persuasion sera admise et des circonstances où elle ne le sera pas.

Ces enjeux sont aussi un processus dynamique, ils interagissent les uns par rapport aux autres.

La communication comporte non seulement des enjeux mais aussi des processus psychologiques. Ils sont au nombre de 3 :

L’anticipation : les enjeux vont intervenir au niveau de l’émetteur. L’émetteur va anticiper pour atteindre ses objectifs, il effectue un calcul anticipatif qui s’appuie sur l’image qu’a l’émetteur du récepteur. Cette représentation de l’autre repose à la fois sur des éléments perceptifs mais aussi sur des éléments projectifs. Cette représentation va influencer directement l’émetteur. Elle s’appuie aussi sur les attentes que peut avoir le récepteur.

L’anticipation va :

  • reposer sur l’identité propre de l’émetteur
  • mettre en jeu les bénéfices et les pertes de la communication
  • tenir compte de l’identité du récepteur (identité faible ou forte).

Le compromis : le compromis se déroule au niveau du message. Le calcul anticipatif va orienter le contenu et la forme du message. Ce processus est involontaire et inconscient.

Le compromis est une dualité entre la volonté de s’exprimer et la crainte de s’exprimer. Elle va se traduire dans le langage par des répétitions, des périphrases, des précautions… Cette dualité ne s’observe que dans le message.

Dans le compromis, on essaie de diminuer l’agressivité du message, de désaffectiver le message. On utilise dans la formulation du message des termes beaucoup moins forts.

On retrouve dans le compromis des arrêts de la communication, des lapsus, des trois petits points…

Lorsque l’on analyse ce qui motive les réactions défensives, on constate qu’elles sont en relation avec les grands enjeux de la communication : la défense de la face et du territoire, les risques relationnels, les problèmes d’influence.

On voit que le compromis expressif résulte aussi des réactions que provoque la réception du message d’autrui.

L’interprétation : ces enjeux vont être présents chez le récepteur. Le message ne va pas être traduit mais interprété sur le plan du compromis et de l’identité de l’émetteur.

L’interprétation est une opération d’évaluation égocentrée, c’est-à-dire d’attribution de significations et d’intentions en fonction des motivations profondes du récepteur. Ces motivations peuvent être ramenées à deux catégories : ce que le sujet désire et ce qu’il redoute. A partir de là opèrent des mécanismes de sélection, d’accentuation, de déformation et d’inférence. Ces mécanismes ne sont pas seulement des biais cognitifs, ce sont des mécanismes actifs d’appropriation motivée et d’interprétation, liés aux fonctionnements cognitifs, affectifs et pulsionnels du sujet.

Ce processus interprétatif explique que le message reçu diffère le plus souvent du message émis.

On s’étonne que la communication passe entre les individus quand on regarde tous les enjeux, tous les obstacles.

  1. LA COMMUNICATION : LES MODELES

Selon WINKIN (1981), les mots « communiquer » et « communication » sont apparus dans la seconde moitié du 14e siècle et signifiaient à cette époque « participer à », « mettre en commun », « être en relation », expression proche du latin « communicare ».

Plus tard, au 16e siècle, dérivant du sens « partager », est apparue la signification « faire partage » d’une nouvelle. C’est à cette époque que la notion « communiquer » a commencé à signifier « transmettre ». Cette nouvelle orientation s’est accentuée avec l’apparition des termes « moyens de communication » (trains, téléphones, routes, cinéma, presse…) et c’est ce sens de transmission qui domine aujourd’hui lorsqu’on parle de communication. Au niveau du français, on peut distinguer entre le verbe transitif « communiquer quelque chose à quelqu’un » et le verbe intransitif « communiquer ».

Les différents modèles de la communication vont considérer l’information et la communication dans 4 rapports :

  • Confusion : l’information et la communication c’est la même chose.
  • Liaison : la communication et l’information sont liées. La communication est perçue comme le processus, l’information comme le contenu.
  • Englobement : la communication c’est la relation et le contenu, l’information, est englobé dans cette relation.
  • Conflit larvé : il y a un conflit entre ce qui touche à l’information et ce qui touche à la communication.

Les différents modèles de la communication se regroupent en 2 conceptions :

Conception analytique : elle est antérieure à la seconde conception. Son objectif est de délimiter au maximum les données d’un problème, de procéder à une décomposition jusqu’à avoir des éléments analysables, maîtrisables dans le cadre scientifique. C’est l’idée de l’existence d’une réalité subjective. Dans cette conception il y a 3 théories principales :

  • Théorie de la donnée : modèle de SHANNON ET WEAVER : théorie mathématique de l’information
  • Théorie du signe : approche linguistique et sémiologique
  • Théories de la diffusion : mass-média : communication de masse.

Conception globaliste : cette conception regroupe plusieurs courants :

  • Courant de la systémique, de la cybernétique (WIENER 1948)
  • Les pragmatiques psychologiques et psychocliniques (Ecole de Palo Alto, WATZLAWICK)
  • Anthroposociologie de la communication : étude sociale de l’interaction
Il ya differentes façons de comminiquer!

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Meme les arbres!

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commentaires
B
La violence est elle aussi une forme primitive de communication?
Répondre
H
Bien sur cher ami la violence est une façon de communiquer ; c'est le mode de communication des outrés des victimes de violence d'autre type plus profonde et plus "séquellante" mon terme a moi ...

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