Des chirurgiens bistouri dans une main et téléphone portable dans l’autre ou des infirmières qui envoient des SMS pendant une opération. Difficile d’y croire… Et pourtant, c’est ce que révèle Le Parisien dans ses colonnes, ce lundi 3 août. Selon le site médical Medscape, à l’origine de cette enquête inquiétante, le smartphone (obligatoirement en mode avion pour le patient mais autorisé pour le personnel médical) est omniprésent dans les blocs opératoires.
Source de distraction et de problèmes d’hygiène
Le pouvoir addictif des portables est très fort pour tout le monde, les professionnels de santé n’échappent pas à la règle, sauf que dans leur métier, plus que dans tout autres, la vie d’une personne est souvent en jeu. Le smartphone, source de distraction, peut devenir source d’erreurs, parfois fatales dans un bloc.
Le téléphone portable apporte aussi son lot de bactéries. Un problème d’hygiène non négligeable lors d’une opération. Selon une étude récente menée auprès de chirurgiens orthopédiques et d’internes, 83% des portables présentaient des germes pathogènes.
Au Texas, une patiente est morte à cause d’emails et de textos
Depuis quelques années déjà les médias américains relaient des incidents médicaux dus à l’utilisation de smartphones. En 2011, une femme de 61 ans est décédée à la suite d’une opération cardiaque parce que l’anesthésiste consultait ses mails au lieu de surveiller sa patiente. Lors du procès intenté par la famille, le chirurgien avait ajouté qu’il jouait sur sa tablette.
Un autre risque existe, plus rare et beaucoup plus surprenant : l’oubli du smartphone dans le corps du patient. C’est ce qui est arrivé en 2015 à une Jordanienne dont le chirurgien avait « perdu » son appareil dans l’abdomen lors d’une césarienne. La jeune femme avait senti le portable vibrer …